Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer quel est votre parcours ?

Christian HardyBonjour Bertrand. J’ai 48 ans et je suis installé près de Rennes en Ille-et-Vilaine. Mon parcours professionnel est un peu atypique. Après avoir travaillé dans le commerce de détail pendant une quinzaine d’années, j’ai repris des études à l’Institut de Gestion de Rennes, puis au Conservatoire National des Arts et Métiers, où j’ai obtenu le DESCF et le DSGC.

J’ai ensuite exercé pendant une quinzaine d’années des fonctions de comptable, chef comptable et responsable administratif et financier dans différentes PME.

Qu’est ce qui vous a poussé à créer votre entreprise ? Que propose-t-elle ? A qui ?

De mes 30 années d’expérience de la PME et de la TPE, dans des fonctions commerciales et financières, deux éléments ressortent toujours : le client et la trésorerie. Beaucoup de PME sont confrontées à des problèmes trésorerie, notamment en raison de délais de paiement subits. Ces PME sont également victimes d’impayés devant lesquels le dirigeant est souvent démuni.

J’ai créé OuestGEST pour assister les dirigeants de PME et leurs équipes afin réduire le risque-client et améliorer la trésorerie de l’entreprise. Je propose différents types d’interventions (conseil, accompagnement et formation) aux dirigeants de petites entreprises et à leurs salariés.

Quelle est selon vous la situation actuelle du crédit inter-entreprise, quelles sont ses perspectives ?

A la suite de la loi LME de 2008, le crédit inter-entreprises et les délais de paiement ont sensiblement diminués, mais désormais les délais stagnent. Les études montrent également que les grandes entreprises ne respectent généralement pas les délais de paiement. Les pouvoirs publics ont pris conscience des difficultés de financement des entreprises.

Ainsi, l’instauration d’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement vise à inciter les entreprises à respecter ces délais, mais combien d’entreprises la réclameront ! D’autre part, la réforme bancaire de Bâle 3 va avoir un impact négatif. L’accès au crédit va devenir plus difficile pour les entreprises et les taux d’intérêts risquent de monter. Le crédit inter-entreprises risque donc de rester à des niveaux élevés, faute de financement bancaire.

Que proposez-vous aux entreprises pour pallier à ces difficultés ?

Je propose à l’entreprise la mise en place d’une politique du risque-client basée sur la prévention et sur l’organisation interne de l’entreprise. Cette prévention commence dès la phase de prospection et se poursuit tout au long de la relation commerciale.

Mes prestations sont adaptées aux PME. Il ne s’agit pas de transformer le dirigeant ou son personnel en spécialiste du crédit management. L’entreprise n’en a ni le besoin, ni les moyens. Ma démarche est avant tout pragmatique. Elle commence généralement par un diagnostic du recouvrement de l’entreprise pour détecter ses besoins et les pistes d’amélioration.

Quels sont selon vous les besoins des PME en crédit management ?

Les PME sont confrontées au non respect des délais de paiement par leurs clients, à des factures impayées et à la difficulté d’établir des prévisions de trésorerie fiables. Dans beaucoup d’entreprises, on observe des problèmes de mésentente entre les services comptables et commerciaux. Enfin certains dirigeants manquent d’informations sur les retards de paiement.

De plus, faute de disposer d’un Crédit Manager dans l’entreprise, les dirigeants de PME utilisent mal les services de leurs prestataires extérieurs (huissier, cabinet de recouvrement, avocat…). Ainsi, dans de nombreux cas l’entreprise renonce à récupérer son argent.

Quels bénéfices retirent vos clients de votre aide ?

Le premier bénéfice est l’amélioration de la trésorerie de l’entreprise grâce à la réduction des encours clients.

Ensuite, l’amélioration des résultats de l’entreprise est la conséquence logique de la diminution des impayés et de la baisse des créances douteuses.

Ces deux bénéfices vont aussi avoir un impact très positif sur les relations de l’entreprise avec sa banque et donc sur sa capacité à obtenir un financement.

Enfin, je propose également aux entreprises d’établir ensemble un diagnostic du risque de perte du client. Il s’agit d’une démarche, peu répandue dans les PME, qui permet au dirigeant d’anticiper ce risque et d’orienter sa stratégie en conséquence.

Pour terminer, qu’est ce qui vous rend confiant pour l’avenir ?

La crise économique et financière, que nous traversons depuis la fin 2007, a obligé les grandes entreprises à assainir leur gestion. Beaucoup de choses restent à faire dans les PME.

L’optimisation du BFR, et en particulier l’amélioration de la gestion du poste clients, constitue une opportunité pour ces entreprises. Les PME ont ici la possibilité d’améliorer leurs relations avec les banques.

Retrouvez Christian Hardy ici.
Date: 16-09-2013 - Auteur : Bertrand Mazuir
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