Déontologie du recouvrement de créances La perception par le grand public d’une fonction ou d’une activité mal connue se résume souvent à une caricature provenant de quelques pratiques extrêmes utilisées par une minorité d’acteurs. De nombreux exemples illustrent cette réalité.

C’est particulièrement le cas du recouvrement de créances, à la différence près que les pratiques qui fabriquent négativement son image sont fréquentes :

  • intimidation excessive, harcèlement sont les deux ingrédients utilisés pour amener un débiteur à payer une créance qui est tout sauf certaine, ou dont on n’a pas les moyens ou l’envie de démontrer qu’elle l’est.

  • courriers qui font peur à répétition en provenance d’acteurs en apparence légitimes, appels téléphoniques répétitifs assortis de menaces d’actions en justice qui sont dans la plupart des cas destinées à intimider pour contraindre psychologiquement le « débiteur » à payer et dont on sait qu’elles ne seront jamais mises en oeuvre.
C’est la voie de la facilité, l’arme perverse du faible qui évite les véritables questions de fond, et ce au détriment du débiteur qui subit l’assaut et du créancier qui ne peut identifier les causes du problème et améliorer son processus de vente :

  • pourquoi la créance n’est-elle pas payée ?

  • quelles modifications doivent être apportées dans mes conditions de vente pour éviter que cela ne se reproduise ?

  • quels sont les problèmes internes qui expliquent le non paiement ? Insatisfaction client, problème de livraison, qualité ?

  • si l’acheteur est insolvable, pourquoi ne l’ai-je pas identifié en amont ? Comment y remédier ? Comment sécuriser le paiement dans ce cas ?

  • …etc.
Ces pratiques abusives sont donc inefficaces d’autant plus que si elles permettent parfois d’obtenir le paiement, elles ont souvent pour conséquence la perte du client, quand une approche plus professionnelle aurait permit de le conserver, voire de le fidéliser.

  • My DSO Manager

    La déontologie du recouvrement dans My DSO Manager

    My DSO Manager promeut des pratiques de recouvrement saines et respectueuses des personnes morales et physiques. My DSO Manager prohibe toute pratique qui s’assimile à :

    • du harcèlement : multiplication des actions de relance sur une courte période alors que rien ne le justifie.

    • des menaces non fondées : menace abusive d’actions d’huissiers ou d’actions en justice alors que la créance n’est pas incontestable ou que le créancier n’est pas en mesure de prouver le caractère certain de la créance.

    En savoir plus.

Qu’est-ce qu’un recouvrement de créances professionnel ?

C’est une approche respectueuse du client qui met en avant des arguments de fond pour être payé. Elle est effectuée avec un cadencement des actions de relance cohérent qui permet à l’échange de s’établir avec l’acheteur tout en appliquant un rythme qui traduit le sérieux de votre gestion.

Attention, cela n’empêche pas d’être ferme, bien au contraire. Les actions sont d’autant plus fortes qu’elles sont étayées par tous les éléments nécessaires (contrat, bon de livraison, factures, CGV signées par le client…) pour démontrer l’exigibilité de la facture ainsi que son incontestabilité.
En réalité, le recouvrement est un outil de gestion d’entreprise, de sa trésorerie et de son BFR. Il représente une source trop souvent inexploitée d’amélioration continue de la qualité interne que ce soit sur les plans administratifs, logistiques ou de qualité. Chaque facture en retard est issue d’un dysfonctionnement qui est une opportunité d’amélioration.
Les pratiques abusives sont à proscrire, et ce dans l’intérêt du créancier et du débiteur. Ces méthodes sont parfois utilisées pour « nettoyer » de vieilles créances qui n’ont jamais été gérées correctement et pour lesquelles le vendeur n’a pas plus les documents justificatifs.

Dans ce cas, le « créancier négligent » ferait mieux de faire en sorte de ne plus se retrouver dans cette situation à l’avenir plutôt que de recourir à ces méthodes douteuses qui nuisent à son image et à sa crédibilité.

La déontologie du recouvrement de créances comprend des principes simples :

  • respect du débiteur. Les actions sont claires et argumentées toujours dans le respect de la personne physique et morale

  • seules les créances dont le caractère exigible et certain (i.e. non contestable) peut être établi entrent dans le processus de relance. Si un litige est identifié, le recouvrement est suspendu jusqu’à ce qu’une réponse soit donnée au client

  • pas de pratiques de harcèlement ou qui s’assimilent à du harcèlement

  • pas d’intimidation ni de menaces excessives

  • privilégier la négociation à la confrontation dès lors que le débiteur est de bonne foi
Au-delà d’un aspect moral évident, L’application de ces principes est avant tout dans l’intérêt de chacune des parties, et de l’ensemble d’une profession qui a certainement besoin de faire évoluer son image.
Date: 17-08-2015 - Auteur : Bertrand Mazuir
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