Sanofi, LCL, Basic Fit... Ces grands noms ont récemment été sanctionnés par la DGCCRF pour un non-respect des délais de paiement légaux. Avec des amendes atteignant 1,65 million d’euros pour Sanofi, 1,5 million pour LCL et 410 000 euros pour Basic Fit. 

Comme le confirme La Tribune dans leur article publié en août 2025, ces sanctions ne sont pas isolées : Fnac Darty, Cdiscount ou encore SFR ont déjà été épinglés plus tôt dans l'année. Les sanctions ne sont que la partie visible d’une offensive plus large du gouvernement, face à une situation jugée critique pour la trésorerie des entreprises.

Un phénomène qui s'aggrave

Selon la Banque de France, les retards de paiement se sont nettement dégradés en 2024, repassant au-dessus de la moyenne européenne.

Quelques chiffres marquants :

  • Seules 50 % des grandes entreprises respectent les délais légaux.

  • Les PME ont perdu près de 15 milliards d'euros de trésorerie en 2024 à cause de ces retards.

Cette situation pèse lourdement sur la capacité d’investissement et d’innovation des petites et moyennes entreprises, qui dépendent d’une trésorerie stable pour se développer. Ce manque fragilise non seulement les PME, mais aussi la croissance et la création d’emplois au niveau national.

Des sanctions appelées à se renforcer

Les amendes actuelles, parfois considérées comme trop faibles pour dissuader les grandes entreprises, vont être renforcées. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé son intention de relever le plafond des sanctions jusqu'à 1% du chiffre d'affaires des entreprises contrevenantes. Une mesure qui, si elle est appliquée, pourrait changer profondément les pratiques de règlement interentreprises.

Trésorerie, marges et compétitivité en jeu

Un retard de paiement n’est pas qu’une contrainte administrative. Pour une PME, il peut :

  • Générer des difficultés de trésorerie immédiates,

  • Retarder ou annuler un projet d’investissement,

  • Freiner une embauche ou un développement à l’international,

  • Accroître le risque de défaillance en cas de fragilité financière.

Ces effets en cascade ont un impact macroéconomique : moins d’innovation, moins d’emplois créés, une compétitivité réduite face aux entreprises étrangères. La lutte contre les retards est donc considérée comme une priorité nationale.

Vers une nouvelle culture du paiement ? 

La multiplication des sanctions illustre un changement de paradigme. Le non-respect des délais de paiement n’est plus toléré et devient un risque juridique, financier et réputationnel pour les entreprises.

Mais au-delà de la contrainte légale, c’est toute une culture du paiement qui doit évoluer en France :

  • Respect des fournisseurs,

  • Transparence dans les échanges financiers,

  • Responsabilisation des directions générales.

Comme le souligne La Tribune, l’offensive gouvernementale marque le début d’une nouvelle ère : celle où le respect des délais de paiement devient un enjeu stratégique majeur, autant pour les grandes entreprises que pour les PME.

Le rôle clé du Credit Management

La loi et les sanctions sont nécessaires, mais elles ne suffisent pas. Le respect des délais de paiement dépend aussi de la capacité des entreprises à organiser et maîtriser leur gestion du poste client. C’est tout l’enjeu du Credit Management, qui repose sur :

Texte au cas l'image n'est pas affichée La surveillance des comportements de paiement,

Texte au cas l'image n'est pas affichée L’anticipation des risques d’impayés,

Texte au cas l'image n'est pas affichée Des processus de suivi et de relance clairs et réguliers,

Texte au cas l'image n'est pas affichée Une collaboration étroite entre finance, commerce et direction générale.

Le Credit Management ne consiste pas seulement à recouvrer des factures : il contribue directement à la pérennité et à la compétitivité des entreprises.

Conclusion : un enjeu économique 

Les sanctions prononcées contre Sanofi, LCL ou Basic Fit ne sont qu’un signal parmi d’autres : elles traduisent une volonté politique forte de mettre fin à une pratique qui fragilise l’ensemble du tissu économique. Pour préserver la vitalité des entreprises et la stabilité de l’économie, il appartient aux entreprises de faire du respect des délais de règlement une priorité intégrée à leur stratégie financière.

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